Méfiez-vous du cheval de Troie à nos portes
Tribune de Keren Shtal-Dan

Les accords d’Oslo ont été un cheval de Troie destiné à nous détruire de l’intérieur. C’est ce qu’ont reconnu plusieurs dirigeants de l’Autorité palestinienne (AP). Aujourd’hui, un scénario similaire se répète avec quelques variations, mais un danger équivalent.
Israël n’a pas besoin de sacrifier sa terre sacrée en échange d’un cheval de Troie. Nous sommes séduits par des opportunistes porteurs d’une vision de cheval de Troie, qui se tient aujourd’hui à nos portes, cherchant à nous convaincre de l’introduire sous couvert de « modérés » parlant de propositions alléchantes. Israël est riche en ressources et a beaucoup à offrir au monde arabe dans les domaines de la technologie, de l’industrie, de la protection de l’environnement, des affaires et des sciences. Il n’est donc pas nécessaire de faire la paix au prix du sacrifice de notre ressource stratégique la plus précieuse : notre terre bien-aimée.
Israël est aujourd’hui à l’avant-garde de la défense des principes de la civilisation occidentale. Après les horreurs du 7 octobre, une brutalité inouïe exercée sur nos otages, répondre au terrorisme et à l’antisémitisme galopants par des concessions serait un acte suicidaire.
Les Palestiniens ont tenté par tous les moyens possibles — militaires, économiques, juridiques et rhétoriques — de chasser les Juifs de la région. De nombreux analystes ont conclu que la mentalité arabe traditionnelle considère qu’« un seul État juif sur terre, c’est déjà trop ».
Un exemple tragique de cheval de Troie a été le retour de Yasser Arafat en Terre d’Israël, se faisant passer pour un « modéré » lors des accords d’Oslo. C’est nous qui l’avons fait entrer parmi nous ! Nous avons choisi d’ignorer le fait que lui et ses hommes étaient indésirables après avoir été expulsés de Jordanie, du Liban et de Tunisie, et Israël a choisi de les récompenser en leur confiant le contrôle de Ramallah. Ils sont arrivés en voitures de luxe, avec de l’argent, des armes et le pouvoir immense que leur conféraient les accords d’Oslo.
Lors des négociations des accords d’Oslo, 94 % des territoires de Judée-Samarie ont été proposés à Arafat pour y établir un État palestinien, avec en plus des compensations territoriales pour la majorité des 6 % restants, la moitié de Jérusalem, des indemnités et le retour de réfugiés palestiniens en « Palestine ». Arafat a tout refusé.
Les futurs dirigeants du peuple palestinien ont été formés par l’UNRWA. Là, ils ont appris dès leur plus jeune âge à vénérer le martyre, à aspirer à la destruction d’Israël et à croire que, dès qu’un territoire a été contrôlé par l’islam, il ne peut plus être gouverné par des non-musulmans. De telles croyances rendent impossible pour Israël la conclusion d’un accord de paix avec un partenaire potentiel.
Des sondages de Reuters ont rapporté que 3 Palestiniens sur 4 ont soutenu l’attaque du 7 octobre. Le Centre palestinien de sondages et de recherches a indiqué que 72 % des personnes interrogées considéraient que la décision du Hamas de lancer cette campagne de destruction dans le sud d’Israël était « juste », tandis que 22 % estimaient qu’elle était « incorrecte ». De plus, « l’année dernière, un sondage du même centre a montré que 70 % des Palestiniens s’opposaient à la solution des deux États, et la majorité des Palestiniens croyaient que la lutte armée contre Israël était le moyen le plus efficace de mettre fin à l’occupation ».
Certes, il existe des Palestiniens individuels favorables à l’idée de la paix avec Israël sans créer deux États distincts, mais ils sont trop peu nombreux et dépourvus de pouvoir. Ils ont peur de s’exprimer de crainte pour leur sécurité et celle de leurs familles. Ils sont isolés et totalement minoritaires face au terrorisme islamiste.

L’Iran est aujourd’hui le principal obstacle à la paix au Moyen-Orient. Affirmer que l’absence de deux États en Terre d’Israël est la cause du manque de paix dans la région est absurde. Même si ces deux États existaient, l’objectif déclaré de l’islam radical serait toujours d’effacer Israël. Le slogan « de la rivière à la mer » désigne clairement l’objectif final : la destruction de l’État juif. Après la défaite de ses mandataires au Liban, à Gaza et en Syrie, il est évident que l’Iran cherchera à rétablir son influence dans la région en développant de nouveaux relais, plus sophistiqués et puissants, en Judée, en Samarie et dans la vallée du Jourdain.
Les accords d’Abraham, signés par des États arabes reconnaissant Israël comme un État souverain, ont prouvé qu’il est possible de conclure des accords de paix avec des pays arabes sans qu’Israël n’ait à céder de terres ni à reconnaître un État palestinien. Ces accords historiques démontrent comment les intérêts de ces pays l’emportent sur le boycott prolongé d’Israël.
Le cheval de Troie est à nos portes, rempli de propositions séduisantes de paix, de croissance économique et de sécurité. Israël doit appliquer sa souveraineté et faire respecter l’État de droit en Judée, en Samarie et dans la vallée du Jourdain. Cela permettra d’éradiquer le terrorisme à sa racine, de prévenir la criminalité, de protéger l’environnement, de promouvoir une éducation positive, de préserver notre patrimoine et d’offrir aux Arabes la possibilité d’émigrer volontairement.
L’idée qu’Israël renonce à une partie de la Terre d’Israël va à l’encontre des principes fondamentaux du mouvement pour la souveraineté.
Il n’y a qu’une seule force ayant l’intérêt, la puissance et la capacité de garantir l’engagement envers un quelconque accord : Israël.
Keren Shtal-Dan 9credit photo journal ribonoutעיתון ריבונות0est avocate, titulaire d’un master en droit, et militante politique en Israël, en Europe et aux États-Unis. Elle possède également un master en études arabes et a publié de nombreux articles sur le droit international. Elle est avocate agréée en Israël et aux États-Unis.