Nous avons déjà fait la paix sans monnaie d’échange palestinienne, et nous continuerons ainsi: LE JOURNAL DE LA SOUVERAINETÉ.

Nous avons déjà fait la paix sans monnaie d’échange palestinienne, et nous continuerons ainsicredit photo journal ribonoutעיתון ריבונותn
Ayoub Kara, ancien ministre, sur les coulisses des accords d’Abraham et les perspectives avec la nouvelle administration Trump.

Avec une grande assurance, l’ancien ministre Ayoub Kara estime que sous Trump, Jérusalem ’entendra pas de la part de Washington de conditions liant un accord de paix avec l’Arabie saoudite à la création d’un État palestinien. Il fonde ses propos à la fois sur des considérations historiques et sur des déclarations de la précédente présidence américaine.

« J’étais alors membre du gouvernement et je connaissais bien Trump et Netanyahou. Dès le début de son mandat, Trump a clairement indiqué à Netanyahou qu’il pouvait agir à sa guise, sans conditions. S’il voulait annexer la Judée-Samarie ou entreprendre des actions à Gaza, il avait tout le soutien nécessaire. Aujourd’hui, après le 7 octobre, il est évident qu’aussi respectables soient les accords de paix, on ne peut pas accorder un État à un groupe que la gauche israélienne définit comme un peuple, mais qui deviendrait un État terroriste dirigé par des assassins. »

Ayoub Kara, qui a joué un rôle clé dans les accords d’Abraham, est convaincu qu’en fin de compte, la politique des États du Golfe sera déterminée uniquement par leurs intérêts économiques et leurs ambitions de développement, et non par un soutien à une direction palestinienne qui cultive le terrorisme. « Les pays du Golfe abhorrent un tel terrorisme tout autant que nous », assure-t-il, rappelant : « Il n’y a jamais eu d’État palestinien ici. »

Ayoub Kara raconte : Après l’affaire Al-Mabhouh (haut responsable du Hamas éliminé à Dubaï par le Mossad), il était strictement interdit aux Israéliens de mettre les pieds à Dubaï. À l’époque, j’étais ministre de la Coopération régionale. La princesse bahreïnie Fatima devait subir un traitement médical, mais elle insistait pour être soignée uniquement en Israël. Un intermédiaire m’a contacté, et j’étais embarrassé car je ne connaissais rien sur Bahreïn à ce moment-là. Netanyahou m’a donné son accord à condition que tout reste confidentiel. J’ai donc organisé son traitement à l’hôpital Rambam, accompagnée de son mari, le prince héritier et ministre du Pétrole.

Un accord né dans les couloirs de l’hôpital

Pendant les longues heures d’attente à l’extérieur des salles de soins, un lien personnel s’est tissé entre moi et le haut responsable bahreïni. Quand j’ai évoqué l’idée qu’il n’y avait aucune raison d’empêcher la signature d’un accord de paix entre Israël et Bahreïn, il a répondu qu’un tel accord était impossible sans un règlement avec les Palestiniens. Je lui ai alors demandé pourquoi Bahreïn devait lier ses propres intérêts économiques et stratégiques à un conflit entre Israël et les Palestiniens. Quelques mois plus tard, ce même ministre est revenu vers moi pour m’informer que l’Arabie saoudite donnait son feu vert à Bahreïn pour avancer vers un accord avec Israël.

J’étais convaincu que si un accord était signé malgré l’opposition des Palestiniens, cela reléguerait leur cause au second plan. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Lorsque j’en ai parlé à la Knesset, en évoquant le rapprochement avec les pays du Golfe, Ahmad Tibi s’est emporté contre moi, me traitant de rêveur, affirmant qu’il n’y aurait jamais de paix sans accord préalable avec les Palestiniens.

Le plan de paix, qui jusque-là était bloqué par la nécessité d’un accord israélo-palestinien, avait empêché la tenue d’une conférence de paix à Paris sous l’égide du président français de l’époque, Nicolas Sarkozy. Alors que je commençais à perdre espoir, j’ai rencontré à Washington des membres de l’équipe de Trump. Je leur ai présenté le plan en détail, en leur disant : « Si vous donnez votre approbation, le succès est assuré. » Ils ont examiné la proposition avec enthousiasme, et avec l’accord du président américain et du Premier ministre israélien, le projet a été officiellement nommé le plan Trump. Tous les détails de cette période figurent dans des publications que j’avais partagées à l’époque sur ma page Facebook.

Une rencontre décisive sur le tarmac de l’aéroport Ben Gourion

Trump était sur le point de se rendre en Arabie saoudite, avec Israël comme prochaine étape. Son équipe m’a informé que le plan serait présenté aux Saoudiens et que, lorsque Trump arriverait à Jérusalem, il aurait une réponse officielle.

À l’aéroport, si vous vous en souvenez, nous attendions Trump près de l’avion. Il s’est arrêté à côté de moi, avec Netanyahou et son épouse à ses côtés, pour m’informer que les Saoudiens étaient prêts à aller de l’avant avec des accords de paix. Plus tard, j’ai accompagné Netanyahou à New York, où nous avons rencontré des dirigeants arabes et révélé l’ensemble du processus.

En 2017, j’ai déclaré aux médias qu’un accord de paix serait signé dans les deux ou trois ans et que des Israéliens se promèneraient dans les rues de Dubaï. On m’a traité de fou et de menteur.

Je suis convaincu que les prochains accords de paix reposeront sur des intérêts économiques partagés, sans aucun lien avec la question palestinienne. Je me rends fréquemment en Arabie saoudite pour promouvoir des partenariats économiques avec des responsables saoudiens de haut niveau, et je peux affirmer que les chances de parvenir à un accord sans la moindre référence aux Palestiniens sont très élevées. Tout ce qui est dit publiquement sur ce sujet n’est que de la rhétorique diplomatique.

Contrairement aux guerres précédentes, aucun pays arabe n’a envoyé un seul soldat pour combattre aux côtés des Palestiniens contre Israël lors du dernier conflit. Sans le dire ouvertement, ces États attendaient qu’Israël élimine le Hamas et le Hezbollah. Ils savent que leur véritable ennemi, ce sont les Frères musulmans, qui menacent des pays comme l’Égypte, les Émirats arabes unis et d’autres encore. Ils n’ont donc aucune raison de soutenir des dirigeants palestiniens corrompus, qui détournent des fonds iraniens à des fins personnelles.

Ils comprennent que l’objectif ultime du statut de réfugié palestinien est de maintenir une pression contre Israël pour l’affaiblir. Ils voient également ce que le peuple juif, composé de réfugiés venus du monde entier, a réussi à construire ici. Je n’ai jamais entendu autant de déclarations admiratives à l’égard d’Israël que celles que j’entends actuellement en Arabie saoudite.

J’ajouterai une perspective historique importante : des leaders religieux musulmans sont venus me voir pour me dire que le véritable ennemi du monde sunnite est l’Iran, qui soutient le Hamas et le Hezbollah. Selon eux, l’Iran utilise Israël comme un catalyseur pour atteindre La Mecque. Historiquement, les chiites ont été expulsés et opprimés par les sunnites, et leur rêve est de conquérir le monde arabe pour en faire un empire chiite. C’est l’agenda des ayatollahs. En réalité, la menace perse a été le facteur clé de leur rapprochement avec nous.

Fort de tout cela, je suis convaincu que les quatre prochaines années de Trump seront marquées par la poursuite de la dynamique des accords de paix, indépendamment de la question palestinienne. Je suis très optimiste. J’ai le sentiment que nous entrons dans l’une des périodes les plus prospères pour le peuple juif depuis l’époque du Second Temple.

credit photo israelisforever