Les manifestations qui ont eu lieu en Iran contre le régime des ayatollahs ont reçu l’appui des États-Unis et de l’État d’Israël. Le président Macron, après avoir téléphoné à Rouhani, a estimé que la position israélienne mettait en danger l’équilibre de la région.
Ce n’est pas le soutien permanent de Téhéran aux groupes terroristes du Hezbollah et du Hamas, ce n’est pas sa participation à la guerre au Yemen qui ensanglante ce pays, ce n’est pas la livraison d’armes et de missiles à Gaza qui met en danger l’équilibre de la région! Ce n’est pas la pénétration militaire en Syrie qui représente un danger. Ce n’est pas la brutalité d’un régime qui a assassiné des dizaines de protestataires. Ce n’est, bien entendu, pas les menaces permanentes et répétées de Téhéran de détruire l’État d’Israël qui pose le moindre problème.
La vieille Europe avec la France en tête soutien le régime dictatorial iranien et l’aide dans ses travaux de développement de missiles balistiques et d’armes atomiques qu’elle rêve de développer.Il est vrai que les liens entre la France et l’islam iranien datent de la période de l’asile offert à Khomeiny à Neauphle-le-Château !
Après cette démonstration de politique étrangère, le Président de la République française a reçu le dictateur turc Erdogan. Après le pseudo putsch et l’arrestation de dizaines de milliers d’opposants, la mise en coupe réglée de l’appareil étatique turc et le retour à un islam radical, la France se devait de l’accueillir. À l’ordre du jour figurait le « problème de Jérusalem ». Ainsi la France pense avoir encore le moindre rôle au Levant et le potentat turc se croit encore à la tête de l’empire ottoman. Le Quai d’Orsay détourne pudiquement les yeux du peuple kurde abandonné après avoir combattu courageusement l’Etat islamique.
La France était à l’initiative de la croisade pour porter au conseil de sécurité la condamnation des États-Unis pour leur reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. Elle a mené une vive campagne pour soutenir sa résolution hostile à Israël. C’est donc avec le dictateur turc que Mr Macron a trouvé un langage commun sur Jérusalem. Mahmoud Abbas a également été reçu à l’Elysée et a pleuré dans le giron de Macron qui semble être le dernier à se préoccuper du pseudo peuple palestinien.
Il est vrai que dans ce monde parfait où règne l’harmonie et la paix et les Droits de l’Homme comme en Syrie et au Yémen, en Libye et au Mali, en Iran et en Turquie, en terre copte et en Kabylie, au Kurdistan et au Liban, le seul problème qui nuit à la paix est et reste Jérusalem. Ce n’est certainement pas de l’antisémitisme régulièrement condamné lors des émouvantes cérémonies du Vel d’Hiv. Juste une pointe de judéophobie ?
En 1938, Daladier et Chamberlain avaient signé les accords de Munich en cédant à l’Allemagne les Sudètes. Leurs successeurs rêvent d’arracher la Judée-Samarie d’Israël pour la céder aux descendants du Mufti de Jérusalem. Le Quai d’Orsay continue la même politique de soumission et de lâcheté. Cette politique donne l’illusion à la France qu’elle achète sa paix intérieure et elle passe par pertes et profits l’antisémitisme qui prévaut.
Winston Churchill avait déclaré aux signataires de Munich : « vous avez sacrifié l’honneur à la paix. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. » Un avertissement qui reste d’actualité. Egalement pour les Juifs encore en France.
Jacques KUPFER
PHOTO: impression écran de la page web de l’ambassade de France a Téhéran